CLUB des UTILISATEURS du JAO SYSTEME |
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COURRIER DES LECTEURS Question : "le système JAO ne détecte pas les wagons décrochés sur la voie." |
Article paru dans le bulletin n° 3 d'octobre 1997 |
par Georges THEOLEYRE |
En réponse au questionnaire que nous vous avons fait parvenir, l’un d’entre vous nous a fait remarquer que JAO ne détectait pas les wagons décrochés sur la voie. Oui, JAO détecte les "égarés", mais pour cela une petite manipulation est nécessaire. Des éléments de réponse ont été apportés sur ce point lors du Congrès JAO de Lyon (1994). Le principe même de la détection dans le canton est d’y établir une "consommation" de courant. Cette consommation se réalise au travers d’une jonction résistive entre les deux files de voies. Cette résistance est tout d’abord formée par le moteur de la locomotive, mais également par les essieux des wagons et voitures pour peu qu’ils soient équipés de manière adéquate. Un essieu est dit "résistif" si une résistance est placée entre les deux roues de l’essieu. Sans modification, un essieu pour le système 3 rails possède les deux roues en contact direct (résistance nulle = court-circuit en système 2 rails). Pour le système 2 rails, l’essieu possède les deux roues isolées l’une par rapport à l’autre (résistance infinie). Si nous voulons un essieu résistif, Il nous faut établir une liaison entre les deux roues dont la résistance sera comprise entre 1 K et 10 K. (Une résistance de 10 K étant très limite pour la détection au ralenti ou à l’arrêt.) En pratique donc, le plus simple est de procéder à l’application de petites couches de peinture graphitée et d’en vérifier à chaque fois la résistance une fois séchée. La consommation de tous les essieux assure une bonne continuité même quand un canton est terminé par une aiguille, qui est souvent générateur de rebonds au niveau des roues. Dans la situation de décrochage accidentel de wagons à essieux graphités que vous évoquez, le canton ne sera pas libéré, et le convoi suivant, de ce fait, ne pourra y pénétrer. Ainsi, tout risque de collision est évité, la sécurité est assurée. Toutefois, il est vrai que l’utilisateur n’en connaîtra pas la raison, il lui faudra alors examiner son réseau en " marche à vue ". Nous avons interrogé JAO-SYSTEME sur ce point. Ce dispositif de surveillance pourra être ultérieurement affiné par la prise en compte de différents paramètres, tels que, par exemple, la longueur du convoi, sa vitesse, la longueur du canton. (il s’agit de prendre en compte un temps d’occupation maximal du canton). Pour ma part, j’ai évité provisoirement cette difficulté en ajoutant un petit élastique aux attelages rebelles. |
Georges Théoleyre |
CLUB des UTILISATEURS du JAO SYSTEME |
COURRIER DES LECTEURS Question : "le système JAO ne détecte pas les wagons décrochés sur la voie." |
Article paru dans le bulletin n° 3 d'octobre 1997 |