CLUB des UTILISATEURS du JAO SYSTEME

 

 C’est dur pour tout le monde !

(TGV Méditerranée)

Article paru dans le bulletin n° 16 de septembre 2001

 

par Jean Pierre CHABERT

Double viaduc d’Avignon

A vous qui venez d’acheter le kit JAO ou qui cherchez depuis des mois la macro-commande ou le canton virtuel qui améliorerait votre exploitation, sachez que vous n’êtes pas les seuls à souffrir. Le JAO national qui a coûté 25 milliards de francs a des problèmes de jeunesses, je veux parler ici du TGV Méditerranée qui connaît bien des déboires et surtout des attaques des télévisions et autres médias toujours prompts à interviewer Monsieur ou Madame Glandu (et leurs mioches) qui sont restés "dramatiquement " une heure ou deux sous le soleil dans un point quelconque de la ligne! J’utilise beaucoup les transports et je constate que ce genre de blaireau toujours prêt à vociférer contre la SNCF est beaucoup moins virulent dans les aéroports lorsque les Boeings ou Airbus font un caprice au démarrage. Peu importe le retard, ils craignent bien trop de finir (en bouse de vache fumante) dans un pré, l’avion fait peur, le train non, ce n’est pas une raison pour salir notre image de marque, le train d’aujourd’hui possède une technique sophistiquée qu’il faut maîtriser.

Certes le TGV Méditerranée connaît des problèmes, ils sont au nombre de cinq :

  • Les retards dans les travaux ont eu pour conséquence de livrer très tard

 

  • les installations. Le PRCI de Marseille a été livré en avril alors qu’il aurait du être prêt en décembre ; Les gares ne sont pas encore terminées, les services rendus ne correspondent pas encore à l’attente des clients.

Gare d’Aix en Provence

 

  • Le PRCI de Marseille qui est gérant de la ligne du PK555 à Marseille connaît des problèmes de jeunesse. Plantage d’ordinateur, non-obéissance sur le terrain des aiguilles et des signaux (Eh oui, il n’y a pas que chez JAO que cela arrive !). La relance de l’ordinateur principal de ce poste demande 50 minutes (imaginez les conséquences sur la régularité).

 

  • La formation des agents qui travaillent sur PRS depuis des années et ne maîtrisent pas la technique informatique, poste livré trop tard, capricieux, formation insuffisante.

Les agents circulation ne possèdent pas encore la culture "LGV ", ils gèrent la LN5 comme une ligne classique ce qui engendre des erreurs de procédure et des retards.

Gare d'Aix en Provence

  • Le matériel : l’offre commerciale est bien trop importante par rapport au matériel disponible ; les avaries ne peuvent être traitées en temps utile. Les retards à l’arrivée entraîne le réengagement immédiat des rames avec un balayage sommaire, avec parfois des "crochets négatifs ". (Train arrivant après l’heure de départ du suivant !). Une bonne surprise cependant, le matériel Sud-Est dont on avait eu des craintes pour la tenue en ligne est celui qui résiste le mieux. Le Duplex, par contre, connaît des problèmes mécaniques et informatiques.

Une coupure

Ce nouveau produit n’a pas connu de simulation comme les mises en service précédentes, le rodage est indispensable, une réduction de l’offre sur certaines relations va permettre d’assouplir les roulements de rame. Si la régularité est toujours mauvaise, le pourcentage de train à l’heure augmente de jours en jours. Certains retards sont dûs à des causes extérieures à l’entreprise pour 40%.

Le TGV Méditerranée a une jeunesse difficile, soit ! mais on se bouscule aux guichets pour s’arracher des places, alors, cessons de tirer sur le pianiste !

Jean Pierre Chabert

Essais en ligne : Voiture labo

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Article paru dans le bulletin n° 16
MAJ le 10 septembre 2001 par Yves Brochard